La vérité, la réconciliation, la santé autochtone et l’ergothérapie

Les personnes travaillant à titre professionnel en ergothérapie ont l’opportunité de collaborer avec les Premières nations, les Métis et les Inuits pour soutenir la santé, le mieux-être et les efforts d'autodétermination des communautés autochtones. En participant à des partenariats significatifs et en développant continuellement leurs connaissances par l’entremise de l'éducation et de la recherche, les personnes travaillant à titre professionnel en ergothérapie peuvent fournir des services d'ergothérapie de plus en plus accessibles, inclusifs, utiles et culturellement plus sécuritaires aux peuples autochtones.

Le 30 septembre 2023, Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le groupe de travail sur la vérité et la réconciliation en ergothérapie a publié la Déclaration d'engagement de l'ergothérapie envers les peuples autochtones du Canada et la Reconnaissance et réflexion sur le groupe de travail sur la vérité et la réconciliation en ergothérapie. La déclaration d'engagement a pour but de guider les efforts de réconciliation des organismes de direction en ergothérapie et d'accroître la responsabilité dans le but de faire progresser les appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR) du Canada et les appels à la justice du rapport final de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA), ainsi que de soutenir la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) au sein de la profession de l'ergothérapie.

Répondre aux appels à l'action et aux recommandations de la CVR, de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, individuellement et collectivement, relève de la responsabilité de la profession de l'ergothérapie à tous les niveaux (éducation, recherche, clinique) et offre l'occasion de mettre en œuvre dans la pratique ses principes et ses valeurs, les droits de la personne et les droits occupationnels, ainsi que les approches socialement transformatrices.

Déclaration d’engagement  

Reconnaissance et réflexion sur le groupe de travail sur la vérité et la réconciliation en ergothérapie

En juin 2019, le conseil d'administration de l'ACE a créé à l'unanimité un groupe de travail sur la vérité et la réconciliation en ergothérapie au Canada. Son objectif principal était de promouvoir le leadership au sein de la profession, de montrer la voie vers une recherche, une pratique clinique et une éducation culturellement plus sécuritaires, et de soutenir la réconciliation et la décolonisation. Dirigé par les coprésidentes Angie Phenix et Kaarina Valavaara, ergothérapeutes métisses, le groupe de travail a présenté son plan d'action en novembre 2020. En 2021, la structure de gouvernance s'est élargie pour inclure une représentation des organismes membres d'Occupational Therapy Canada (OTC). Ces efforts visent à remédier aux inégalités qui perdurent en matière de santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis et à contribuer à démanteler les structures d'oppression et le racisme systémique.

En septembre 2023, le groupe de travail sur la vérité et la réconciliation a terminé son mandat et a publié la Déclaration d'engagement de l'ergothérapie envers les peuples autochtones du Canada ainsi qu'un rapport final présentant des recommandations et les prochaines étapes pour la profession de l'ergothérapie.

L'ACE reconnaît que son bureau national, situé à Ottawa (Ontario), est érigé sur le territoire non cédé du peuple algonquin Anishnaabe. L'ACE reconnaît la présence, la culture, l'histoire et les droits inhérents des Premières nations, des Métis et des Inuits du Canada, et que les membres et le personnel de l’ACE vivent et travaillent sur leurs territoires traditionnels.  

L'ACE encourage tous les ergothérapeutes, les assistantes et assistants de l’ergothérapeute et la communauté étudiante à participer à la recherche et l'exploration afin d'en apprendre davantage sur les territoires sur lesquels ils se trouvent actuellement et de créer consciemment et délibérément leur propre reconnaissance du territoire et leurs propres engagements envers la réconciliation.

L'ACE reconnaît les influences structurelles historiques et actuelles sur la santé des peuples autochtones et milite pour réduire les obstacles tout en reconnaissant davantage la force et la résilience des peuples et des communautés autochtones. Veuillez consulter la Prise de position de l'ACE sur l'ergothérapie et les peuples autochtones (2018). 

L'ACE continue de nouer le dialogue avec les principales parties prenantes pour discuter des défis et des recommandations identifiés par les membres de l'ACE concernant les services de santé non assurés (SSNA) et le principe de Jordan, et continuera de souligner les points à améliorer, y compris l'égalité dans la mise en œuvre partout au Canada.

Services de santé non assurés (SSNA)   

Le programme des SSNA offre aux membres des Premières nations et aux Inuits admissibles une couverture pour une gamme de services de santé qui ne sont pas couverts par d'autres programmes ou régimes d'assurance.

Le principe de Jordan   

Le principe de Jordan est un principe qui priorise les enfants et qui vise à garantir que les enfants des Premières nations reçoivent les services dont ils ont besoin en temps opportun. Ce principe est au cœur de l'appel à l'action n° 3 de la Commission de vérité et de réconciliation (CVR), qui demande à tous les niveaux de gouvernement de mettre pleinement en œuvre le principe de Jordan.   

Veuillez contacter advocacy@caot.ca pour partager vos expériences et votre rétroaction concernant les programmes ou poser d'autres questions sur la défense des droits et des intérêts liées à la vérité, à la réconciliation et à la santé autochtone.



Si vous souhaitez partager des idées concernant la CVR et l'ergothérapie ou si vous avez des ressources à suggérer pour ajouter à cette page, veuillez envoyer un courriel à practice@caot.ca, advocacy@caot.ca ou remplir l'outil de l’ACE pour la communication et la défense des droits et des intérêts.